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LE LUPIN : UNE ESPÈCE VÉGÉTALE ROBUSTE POUR DIVERSIFIER VOS CULTURES | Florimond Desprez

Originaire du bassin méditerranéen, le lupin est une espèce végétale de la famille des légumineuses appréciée pour sa robustesse et ses qualités nutritives. En Europe, c’est la culture du lupin blanc (lupinus albus) qui domine, comme source de protéines végétales à destination de l’alimentation humaine et animale. Capable de fixer l’azote, le lupin est la culture à privilégier pour enrichir vos sols, et en améliorer la structure. Il offre également de nombreux débouchés, de la boulangerie à la pâtisserie, en passant par la viennoiserie. D’hiver ou de printemps, vous trouverez assurément le type de lupin adapté à votre territoire !

Choisir du lupin : Pourquoi sélectionner cette espèce pour diversifier vos cultures ?

Le lupin est une culture simple, et peu exigeante. Cette espèce végétale robuste pousse sur des sols pauvres, qu’elle vient enrichir en azote. A l’instar de toutes les fabacées, une fois placée en symbiose avec la bactérie bradyrhizobium lupini, cette légumineuse est capable de fixer l’azote de l’air. Cette symbiose se passe au niveau des racines dans les nodosités. Semer du lupin est donc une solution pour limiter l’emploi d’engrais azotés, et ainsi contribuer à la bonne santé de ses parcelles.

De plus, le lupin vous offre une grande souplesse dans les dates de semis. En effet, depuis l’apparition de variétés résistantes au gel, vous pouvez cultiver du lupin semé en automne ou au printemps. Les variétés de lupins d’hiver peuvent ainsi être semées sur les mois de septembre et d’octobre, pour une récolte en juillet, tandis que les lupins de printemps se sèment en février et mars, pour être récoltés en août.

Enfin, inséré dans une rotation céréalière, le lupin vous permet d’étendre les délais de retour de vos céréales, et de réduire la pression des adventices en alternant les méthodes de lutte chimique ou mécanique. Et ce, sans recours à des investissements en matériel supplémentaires, puisque le lupin peut être semé au semoir à céréales !

Comment choisir la bonne variété de lupin ?

Choisir la bonne variété de lupin dépend de différents critères, plus ou moins décisifs. La précocité de la variété, la résistance à la verse, et le potentiel de rendement sont à prendre en compte, quelle que soit la zone de culture concernée. Mais ces derniers auront plus ou moins d’importance, selon la région d’implantation. Dans les Hauts-de-France et la région du Grand-Est (Nord-Est) par exemple, où il est nécessaire de précocifier les récoltes, il faudra privilégier des variétés de lupin précoces. Mais dans les régions d’altitude, Rhône-Alpes Auvergne par exemple, c’est moins la précocité de la variété qui importe que le type de lupin implanté. En effet, les variétés de lupins d’hiver, dont le niveau de tolérance au froid n’excède pas les -10C°, sont à proscrire dans ces zones où les températures dépassent souvent le seuil. Les lupins de printemps, quant à eux, y trouvent toute leur place. Les principales zones de culture du lupin restent les régions de l’Ouest (Bretagne, Pays de la Loire, Poitou Charentes, le Centre et le Limousin).

Comment cultiver au mieux les variétés de lupin ?

Pour que le lupin conserve tout son potentiel de rendement, il est nécessaire d’éviter les zones calcaires et hydromorphes (incapables d’absorber l’eau), peu propices à sa culture. Espèce végétale sensible aux excès d’eau, une concentration en calcaire actif qui dépasse les 2,5% entraîne une suite de calamités pour le lupin : un arrêt de croissance, un jaunissement, et, à terme, une disparition complète de la plante. Il faut donc privilégier des sols au ph inférieur à 7, réchauffés et non-battants, pour cultiver les lupins en toute sérénité.

Comme le lupin est une plante peu couvrante, avant de le semer, il est nécessaire de mettre en œuvre un travail du sol et un désherbage, pour limiter la compétition des plantes adventices. À noter que, pour les lupins d’hiver, la densité optimale est de 20 plantes levées/m², et de 40/m² pour les variétés de lupin de printemps.

Dès le début du cycle de développement, il faut également surveiller les ravageurs susceptibles d’attaquer :  la mouche des semis, bioagresseur n°1 des lupins d’hiver, ainsi que les thrips et les sitones, ravageurs sur lupin et pois, particulièrement courants au printemps. Déployer une lutte insecticide peut ainsi s’avérer nécessaire, afin de préserver le peuplement des cultures.

Espèce végétale peu sensible à l’aphanomyces, maladie racinaire qui affecte couramment les légumineuses, le lupin peut néanmoins être sujet aux attaques d’anthracnose, de rouille jaune et brune, de botrytis ou encore de sclérotinia. En cas de forte pression maladie, un programme fongicide reste alors de mise pour limiter les risques de contamination.

Cultiver le lupin : une culture aux débouchés variés, favorisée par le contexte réglementaire actuel.

Riche en protéines (34%) et en lipides (9%), la graine de lupin est utilisée pour la fabrication de farine en boulangerie, pâtisserie et viennoiserie, ainsi que dans les préparations sans gluten. Pas étonnant que la PAC (Politique Agricole Commune) soit favorable à son développement !

Culture fixatrice d’azote, le lupin se présente comme une plante idéale pour diversifier les itinéraires culturaux, et bénéficier des aides des éco-régimes. En France, le Plan Protéines Végétales intègre le lupin comme objectif, mais permet également de séquestrer du carbone dans le sol dans le cadre de certifications diverses (HVE, Label bas carbone…).

Ne cherchez plus, choisissez le lupin pour diversifier votre itinéraire cultural !

C’est le moment ou jamais de renouveler ses pratiques agricoles avec une espèce végétale robuste, riche en protéines et capable d’enrichir vos sols, j’ai nommé le lupin ! Et la famille du genre lupinus est large : elle ne s’arrête pas au lupin blanc, majoritaire en Europe, mais s’étend au lupin bleu (lupinus angustifolius), au lupin jaune (lupinus luteus), et au lupin changeant (lupinus multabilis). Plus précoce encore que les lupins blancs, le lupin bleu commence même à devenir plus présent en Europe, pour éviter les récoltes trop tardives et humides. Face à cette diversité d’espèces et de variétés, il devient impossible de passer à côté du lupin !